Les Retraites
” Il y a une Force dans l’univers qui, si on la laisse faire, coulera à travers nous et produira des effets miraculeux ” -Gandhi
“Un bon thérapeute ne regarde pas “seulement” la maladie, mais aussi tout ce qui est en bonne santé chez un malade.
L’expression « prendre soin de l’Etre », chez les thérapeutes d’Alexandrie, peut sembler paradoxale.
Elle revient à dire : «soigner Dieu dans l’autre».
Soigner Dieu ?… Qu’est-ce que cela peut bien signifier ?
Soigner Dieu dans l’autre, c’est croire et expérimenter que l’autre va guérir à partir du point de santé qui est en lui.
Quand on parle de la nature de bouddha en nous, il s’agit de ce quelque chose en nous qui n’est pas malade, déjà éveillé, non né, non conditionné.
Nous sommes déjà sauvés, déjà guéris, en bonne santé, mais nous ne le savons pas, nous n’en faisons pas l’expérience. L’expérience du salut (soteria), c’est l’esprit saint en nous.
Ce n’est pas le médecin qui guérit, mais la nature.
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Le thérapeute, quel qu’il soit, met la personne qui souffre dans les conditions qui permettront à la nature de la soulager.
C’est l’Être qui guérit de l’intérieur.
Cela suppose de la part du thérapeute, ou de celui qui est sur un chemin spirituel – celui qui travaille au bien-être de tous les vivants – de savoir que le bien-être est déjà là, ce n’est donc pas lui qui l’apporte.
Nous devons nous le répéter chaque fois que nous soignons quelqu’un : nous n’allons pas guérir la personne, nous allons simplement créer les dispositions les plus favorables pour que puisse opérer ce qui est sain en elle.
Ce n’est pas nous qui allons apporter ce qu’il y a de plus précieux, car cela se trouve déjà dans la personne.
Il y a au milieu de nous quelqu’un que nous ne connaissons pas ;
il y a au cœur de nous une dimension de vie, de plénitude, de paix, que nous n’avons jamais goûtée.”
– Jean-Yves Leloup (écrivain, philosophe, prêtre orthodoxe)